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Actualité Japon
C’est un pianiste de jazz qui a découvert que ce temple shintoïste situé à Tachikawa, dans la banlieue de Tokyo, avait le pouvoir de ramener les chats perdus à leurs propriétaires.
C’était il y a 30 ans, peu de temps après que le pianiste Yosuke Yamashita, désormais âgé de 73 ans, ait déménagé de la ville de Hayama (Kanagawa) pour Tachikawa. C’est à ce moment-là que son chat Mio disparut.
Yamashita le rechercha partout dans son nouveau quartier, n’hésitant pas à coller des affiches sur les poteaux électriques.
Lors de son 17ème jour de recherche, Yamashita se rendit au sanctuaire Azusamiten, situé à environ 2 kilomètres de son domicile, dans l’espoir d’y trouver Mio caché quelque part, mais en vain.
Avant de quitter le sanctuaire, il fit une prière pour le retour de son animal de compagnie bien-aimé.
Le lendemain, il entendit un miaulement léger provenant de la porte arrière de son domicile. Il trouva alors Mio, sa fourrure blanche devenue complètement grise.
« Je ne me suis jamais aussi senti heureux que lorsque j’ai entendu la miaulement de Mio » se rappelle Yamashita.
Suite à la publication d’un essai de Yamashita sur son expérience, les amoureux des chats ont alors commencé à affluer vers le sanctuaire, surprenant le prêtre principal, Hiroshi Miyazaki.
Miyazaki a commencé à sentir les pièces du puzzle se mettre en place, lorsqu’il s’est souvenu que les chats étaient très appréciés des sériciculteurs car ils attrapaient les souris qui dévoraient leurs précieux vers à soie. Il se trouve que les terres du sanctuaire Azusamiten, abrite un autre sanctuaire plus petit, dédié au dieu de la sériciculture.
Il y a douze ans, le sanctuaire a mis en place des tablettes votives avec un chat calico, et installé un « chat gardien » à la manière des lions gardiens situés devant les temples et les sanctuaires. De plus en plus de personnes sont alors venues au sanctuaire.
Sur les tablettes votives, on peut y lire les messages de propriétaires de chats : « J’espère trouver Kuu dès que possible » ou encore « Tama, reviens ! »
Chacune des 1000 tablettes accrochées chaque année au sanctuaire, exprime le désespoir des maitres accompagnés d’illustrations ou de photographies du chat perdu.
Le sanctuaire a également reçu plus de 200 tablettes par courrier. Un propriétaire de chat a ainsi envoyé par la poste une tablette votive depuis la préfecture de Nagasaki pour remercier les dieux de lui avoir ramené son chat.
Il y a environ dix ans, lorsqu’un autre chat du pianiste disparut puis fut retrouvé, Yamashita remercia le sanctuaire en leur jouant du piano.
« Sachant que je suis celui par qui tout a commencé, cela me fait extrêmement plaisir d’entendre que le sanctuaire reçoit des lettres de gratitude venues des quatre coins du Japon », nous confie Yamashita.
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