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par
Actualité Japon
Le gouvernement japonais a dévoilé vendredi un projet d’introduction en Bourse d’une partie du capital de la Poste nippone afin de financer la reconstruction des régions dévastées par le séisme et le tsunami survenus en mars 2011 et par la crise nucléaire qui en a résulté.
Outre les activités classiques d’acheminement du courrier, la Poste japonaise est le principal organisme d’épargne de l’archipel.
Cette privatisation partielle serait étalée sur trois ans, a dit le ministre de la Poste, Mikio Shimoji. Il n’a pas été en mesure de préciser la part totale de capital qui serait introduite en Bourse ni le montant que le gouvernement espère en tirer.
Le quotidien économique Nikkei rapporte vendredi que, selon un projet de privatisation partielle de la Poste d’ici 2015, l’Etat pourrait vendre jusqu’à deux tiers du capital pour une somme allant jusqu’à 7.000 milliards de yens (67,65 milliards d’euros).
Si ce projet aboutit, il s’agirait de la privatisation la plus importante au Japon depuis celle en 1997 de la compagnie de chemins de fer Central Japan Railway.
La privatisation de la Poste risque toutefois de se heurter à des obstacles en provenance aussi bien des milieux d’affaires que des cercles politiques.
De sources bancaires, on dit que les grandes banques et compagnies d’assurance japonaises pourraient s’opposer à ce projet, par crainte d’une concurrence déloyale si l’Etat conserve une participation dans la Poste.
Le gouvernement risque en outre d’être renversé à la faveur d’élections législatives prévues d’ici août 2013, mais qui pourraient être anticipées.
La réussite de la vente dépend aussi d’une restructuration des activités postales, dont les pertes sont actuellement couvertes par les deux entités financières de la société, souligne le Nikkei. Le groupe employait plus de 200.000 personnes en mars, essentiellement dans les activités postales, selon le journal.
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