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Actualité Japon
Le Japon n’est pas près d’oublier la catastrophe nucléaire de Fukushima. Tout le pays s’est figé lundi après-midi à 14h46 locales (6h46 heure de Paris) en souvenir du séisme et du tsunami meurtriers dans le nord-est du pays qui, le 11 mars 2011, ont emporté près de 19 000 vies et provoqué une catastrophe nucléaire sans précédent depuis un quart de siècle.
Le gouvernement organise une cérémonie nationale à Tokyo, en présence de l’empereur Akihito et l’impératrice Michiko, à la mémoire des 15.881 personnes tuées auxquelles s’ajoutent 2 668 disparus. De nombreuses cérémonies du souvenir sont également prévues sur la côte ravagée.
Tout le pays devait observer une minute de silence à 14h46 très précises (6h46 à Paris), heure à laquelle il y a deux ans un séisme géant d’une magnitude 9 secouait le fond de l’océan Pacifique à quelques dizaines de kilomètres de la côte nord-est du Japon, déclenchant un terrible raz-de-marée.
315 000 personnes toujours dans des logements provisoires
Moins d’une heure après le tremblement de terre, une vague gigantesque dépassant 20 mètres de haut par endroits s’abattait sur le littoral, emportant toute vie sur son passage et détruisant ports, maisons, écoles et usines. A la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement tombaient en panne sous le choc et les réacteurs chauffèrent jusqu’à entraîner un accident majeur, sans précédent depuis celui de Tchernobyl 25 ans plus tôt.
Deux ans après, les efforts de reconstruction des zones ravagées avancent lentement, et plus de 315 000 personnes habitent toujours dans des logements provisoires. Depuis cette terrible journée de 2011, le pays a enregistré environ 10 000 secousses consécutives au séisme, dont 736 dépassant une magnitude 5.
Les autorités japonaises affirment que la situation est désormais stabilisée à la centrale de Fukushima, mais il faudra environ 40 ans pour démanteler les réacteurs saccagés du site. Depuis cet accident, seuls deux des cinquante réacteurs nucléaires du Japon ont été remis en service, et le pays doit décider ce qu’il compte faire de ses centrales atomiques dans les années à venir.
Alors que la précédente équipe de centre-gauche au pouvoir prônait un abandon progressif de l’énergie nucléaire d’ici 30 à 40 ans, l’actuel Premier ministre conservateur,Shinzo Abe, aux affaires depuis décembre, pencherait au contraire pour le redémarrage prochain de certaines unités sous conditions de sécurité.
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