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Actualité Japon
Le groupe japonais d’industries lourdes Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a présenté mercredi un robot appelé « super-Girafe » capable d’effectuer des tâches ardues en hauteur dans un environnement hostile tel que celui de la centrale ravagée de Fukushima.
Le groupe japonais d’industries lourdes Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a présenté mercredi un robot appelé « super-Girafe » capable d’effectuer des tâches ardues en hauteur dans un environnement hostile tel que celui de la centrale ravagée de Fukushima.
Ce robot télécommandé, dont la dénomination complète est « ICM-Super Girafe (MARS-C) », peut réaliser des manipulations diverses jusqu’à une hauteur de 8 mètres et se mouvoir dans des zones inaccessibles par les humains comme des environnements hautement radioactifs, selon MHI.
Cet engin de 2,25 m de long, 80 cm de large, est polyvalent grâce à un bras interchangeable à l’extrémité duquel peuvent être fixés différents outils.
Afin d’accélérer l’extension de ses capacités, MHI dit avoir l’intention de rendre publiques ses caractéristiques techniques afin que des entreprises tierces puissent développer des outils spécifiques à raccorder à cette plate-forme qui comprend quatre modules: un mécanisme de déplacement, une échelle télescopique de levage, le bras et l’outil.
Dès à présent, il peut lever une charge de 150 kilogrammes à une hauteur de 8m et son bras dispose de 7 articulations, le même nombre que le bras humain. Il est ainsi capable d’ouvrir et fermer des vannes, mais MHI aimerait notamment développer des outils pour des applications plus complexes telles que le soudage et le perçage.
Ce robot est alimenté par une batterie lithium-ion rechargeable et peut oeuvrer jusqu’à cinq heures d’affilée. Malgré sa masse de 4 tonnes, il peut circuler sur des pentes de 15 degrés et se déplacer à 6 km/h sur des surfaces planes.
La conception de ce nouveau robot s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche et développement d’un organisme dépendant du ministère japonais de l’Industrie, dans le but d’intervenir à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.
L’intérieur des bâtiments des réacteurs est si radioactif qu’il est exclu d’y faire travailler les hommes. Des robots y sont nécessaires pour activer des soupapes, effectuer des travaux de décontamination, détecter des fuites, etc., autant de tâches qu’est censée pouvoir réaliser « super-Girafe ».
D’autres entreprises nippones, comme Toshiba et Hitachi, sont aussi en train de concevoir des robots spécifiques pour intervenir à Fukushima où le démantèlement des réacteurs, au moyen de techniques restant à inventer, devrait durer quatre décennies.
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