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Un exosquelette pour aider les travailleurs nucléaires de Fukushima

Un exosquelette pour aider les travailleurs nucléaires de Fukushima

Voici HAL (pour Hybrid Assistive Limb – soit Membres Hybrides d’Assistance). Cet exosquelette pourrait être utilisé par les travailleurs chargés de démanteler la centrale de Fukushima Daiichi dans le nord-est du Japon

Il n’a pas l’apparence d’Iron Man, mais c’est bien un exosquelette. Il a été présenté à la presse jeudi 18 octobre par les chercheurs japonais qui l’ont mis au point. Ce dispositif pourrait être utilisé dans des environs hautement hostiles, comme les zones irradiées de Fukushima. Ce serait donc une aide précieuse pour les techniciens chargés de démanteler la centrale accidentée du nord-est du Japon.

Ce prototype de HAL – une nouvelle version en fait, améliorée et allégée – est équipé de capteurs qui savent interpréter et « augmenter » n’importe quel geste de son porteur.

Ainsi lorsque ce dernier commence à bouger une jambe, la machine collée à son corps actionne le mécanisme d’assistance couplé à ce membre, qui a dès lors beaucoup moins d’effort à fournir.

POUR LE PROFESSEUR Yoshiyuki Sankai, de l’université de Tsukuba, cela signifie concrètement que la veste de protection antiradiation en tungstène utilisée par les travailleurs de Fukushima, qui pèse 60 kg, n’apparaîtra pas plus lourde qu’un veston.

Sankai précise que des ventilateurs font en outre circuler de l’air à l’intérieur de la combinaison pour rafraîchir son porteur, tandis qu’un ordinateur peut déceler un rythme cardiaque anormal ou tout autre signe de fatigue.

Ainsi équipé, un travailleur de la centrale de Fukushima pourrait intervenir dans des conditions de sécurité, de confort et donc d’efficacité démultipliées, a-t-il argué.

 

HAL, star de la « semaine du robot » au Japon

HAL a été présenté dans le cadre de la « semaine du robot » au Japon, où ont aussi été dévoilés de petits robots à chenilles capables d’aller recueillir des données sur des terrains difficilement accessibles pour l’homme.

Leur inventeur, Eiji Koyanagi, de l’Institut de technologie de Chiba, a assuré que ces appareils pourraient être utilisés tout près du coeur des réacteurs endommagés de Fukushima, malgré le haut niveau de radioactivité.

L’absence de tels robots a cruellement manqué à la compagnie gérant la centrale nucléaire et aux autorités après la catastrophe.

Le travail de sécurisation puis de démantèlement des réacteurs endommagés de la centrale Fukushima Daiichi devrait durer plusieurs décennies.

 

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