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par
Actualité Japon
Le nouveau chef de la diplomatie japonaise Fumio Kishida a déclaré vendredi qu’il allait oeuvrer en vue d’une amélioration des relations avec la Chine, fortement dégradées depuis quatre mois à propos d’un conflit territorial en mer de Chine orientale.
« C’est très important d’avoir une bonne communication entre les deux gouvernements, et donc aussi entre les ministres des Affaires étrangères. Et en tant que ministre des Affaires étrangères, je dois m’efforcer d’approfondir la communication entre les deux pays », a déclaré M. Kishida lors de sa première conférence de presse deux jours après la formation du gouvernement.
Considéré comme un modéré au sein du gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Shinzo Abe, généralement qualifié de faucon en matière de diplomatie, M. Kishida prend ses fonctions alors que Pékin et Tokyo sont en froid à propos de la souveraineté sur un petit archipel en mer de Chine orientale: les Senkaku pour le Japon qui l’administre, les Diayu pour la Chine qui le revendique.
A peine son parti, le PLD (Parti Libéral-Démocrate) avait-il remporté largement les élections du 16 décembre, que Shinzo Abe avait affirmé dès le lendemain que la souveraineté nippone sur ces îles n’était « pas négociable ».
Il avait toutefois rapidement adouci sa rhétorique en disant souhaiter améliorer avec son puissant voisin, également le premier partenaire commercial du Japon.
« Je suis conscient du fait que certains considèrent le nouveau gouvernement comme penchant à droite. En tant qu’Etat, nous devons tout faire pour édifier une sécurité nationale ferme », a commenté M. Kishida.
Kishida, un ancien banquier de 55 ans et à la tête d’un courant libéral au sein du PLD, a été choisi par M. Abe pour diriger la diplomatie de façon inattendue.
Lundi dernier, le nouvel ambassadeur du Japon en Chine s’était déjà engagé à améliorer les relations avec Pékin. « Ma mission numéro un est d’améliorer les relations entre le Japon et la Chine », avait déclaré Masato Kitera, un diplomate de carrière qui doit prendre sous peu ses fonctions.
Juste après l’élection de Shinzo Abe, Pékin s’est pour sa part dit « prêt à travailler » avec ce dernier en espérant que Tokyo fera « des efforts concrets » pour améliorer les relations bilatérales. La porte-parole chinoise, Hua Chunying, n’en a pas moins réitéré la souveraineté de Pékin sur l’archipel de la discorde.
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