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par
Actualité Japon
L’économie japonaise s’est contractée de 0,9% au troisième trimestre et des données révisées pour le deuxième trimestre montrent désormais une baisse du produit intérieur brut (PIB) qui, même infime, signifie que le pays se trouve en récession.
Les économistes pensent en outre que les trois derniers mois de l’année devraient être marqués par un nouveau recul du PIB en raison de la mauvaise tenue des exportations, vers la Chine en particulier.
La troisième économie mondiale, qui va vraisemblablement changer de Premier ministre à l’issue d’élections législatives prévues dimanche 16 décembre, est fortement dépendante de la vente de biens à l’international.
Les chiffres officiels publiés lundi pour le troisième trimestre sont conformes aux premières estimations. Mais au deuxième trimestre, le PIB affiche désormais un recul de 0,03% par rapport aux trois premiers mois de l’année alors que, jusqu’ici, il était donné en hausse de 0,1%.
Une récession se définit techniquement par deux trimestres consécutifs de recul du PIB.
En données annualisées, la contraction s’établit à -3,5%, au troisième trimestre.
Les chiffres du PIB devraient accroître la pression pesant sur la Banque du Japon pour qu’elle prenne de nouvelles mesures de soutien à l’activité économique.
QUELQUES SIGNES POSITIFS
La banque centrale se retrouve au centre du débat politique à l’approche des législatives après que Shinzo Abe, chef de file du Parti libéral-démocrate (PLD) et probable futur Premier ministre à en croire les sondages, a déclaré que la BoJ devait mettre en oeuvre une politique d’assouplissement monétaire « illimitée ».
« La Banque du Japon pourrait assouplir sa politique monétaire ce mois-ci, comme le laissent entendre les déclarations de la semaine dernière du vice-gouverneur de la Banque du Japon Kiyohiko Nishimura », a déclaré Takeshi Minami, économiste en chef chez Norinchukin Research Institute.
Il note que certains indicateurs publiés récemment ont été plutôt meilleurs que prévu, à l’instar de la hausse inattendue de la production industrielle en octobre, mais il juge toujours qu’il y a « de forte chances » pour que le PIB japonais se contracte encore sur la période octobre-décembre.
D’autres données confirment la situation contrastée dans le pays. Un indice mesurant le sentiment des consommateurs, qui prend en compte leurs attentes en matière de revenus et d’emploi, a ainsi reculé en novembre pour le troisième mois de suite.
En revanche, un autre baromètre mesurant le sentiment des salariés du secteur des services a augmenté en novembre pour la première fois en quatre mois.
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