Le coût total des dépenses allouées aux réparations et à la rénovation des logements temporaires construits pour abriter les victimes du terrible séisme qui a secoué la région est du Japon en 2011 pourrait atteindre 78,03 milliards de yen (soit environ 569 205 000 €), ont récemment déclaré les autorités des sept préfectures dans lesquels ils ont été construits.
La durabilité réexaminée
Afin de mieux faire face aux risques éventuels de cataclysme, notamment un grand séisme prévu le long du fossé de Nankai jusqu’à l’océan Pacifique, un groupe d’experts mandaté par le bureau de conseil réétudie actuellement différentes questions relatives à la structure de ces habitations et tout particulièrement à leur durabilité.
En effet, initialement prévus pour une durée d’utilisation limitée à deux ans, les logements temporaires ont servi depuis plus de trois ans maintenant, provoquant ainsi de nombreux problèmes, tels que des fuites au niveau de la toiture.
Suite au grand séisme qui a touché la région est du Japon, les autorités locales des préfectures d’Iwate, Miyagi, Fukushima, Ibaraki, Tochigi et Chiba ont procédé à la construction de logements temporaires, conformément aux termes de la loi régissant les interventions et aides en cas de catastrophes.
Par ailleurs, des logements temporaires ont également été construits dans la préfecture de Nagano pour abriter les victimes du séisme qui a touché le nord de la région peu après celui qui a secoué la région est du Japon.
Plus de 93 000 personnes abritées
En tout, 53 194 logements temporaires ont été construits dans les sept préfectures, engendrant un coût initial de construction avoisinant les 299 milliards de yen, la loi prévoyant une superficie de 30 mètres carrés et une durabilité de deux ans par habitation.
En 2011, suite au séisme, le coût de construction avait été estimé à 2,39 millions de yen par habitation.
Depuis le mois de mai dernier, les habitations sises dans les préfectures de Chiba, Tochigi et Nagano ont été démontées et 93 017 personnes vivent encore actuellement dans 42 590 logements temporaires répartis dans les autres préfectures.
Conçus sur la base d’une structure similaire aux bureaux préfabriqués sur les sites de construction, plusieurs logements temporaires disposent d’une toiture en zinc et de murs minces et sont ainsi particulièrement inadaptés à la saison froide.
Après la construction, des travaux supplémentaires ont été effectués à la demande des résidents, notamment en vue de renforcer les matériaux thermo-isolants dans les murs et les fenêtres à double vitrage.
Entre l’année fiscale 2011 et 2013, le total des coûts enregistrés dans les sept préfectures ont atteint 13,18 milliards de yen.
En janvier 2013, le coût moyen engendré par la construction initiale et les travaux supplémentaires d’une maison dans les préfectures d’Iwate, Miyagi et Fukushima s’est élevé à près de 6,79 millions de yen.
8 % de logements publics nécessaires construits
S’il avait été initialement prévu de reloger les victimes du séisme dans des logements publics, les habitations temporaires devront encore servir pour une durée indéterminée, sachant que seulement 8 % des logements nécessaires ont été construits.
Outre les inconvénients liés aux fuites dans les toitures et la moisissure, d’autres problèmes pourraient s’ajouter aux plaintes de plus en plus importantes des résidents, en raison de l’utilisation prolongée des logements temporaires, certains commençant effectivement à se pencher en raison de la faiblesse du sol.
Les autorités préfectorales d’Iwate, Miyagi et Fukushima ont affecté près 4,86 milliards de yen de leurs budgets d’exercice financier de cette année aux réparations et travaux supplémentaires.
Par ailleurs, la durabilité initiale des logements temporaires a également été étendue à cinq ans, impliquant alors une augmentation des coûts de réparations.
En effet, ces mesures nécessitent la reconstruction des fondations en béton armé qui, à lui seul, reviendrait entre 300 000 et 400 000 yen par habitation.
400 000 logements temporaires dans huit préfectures
Selon une étude menée par le quotidien japonais Yomiuri Shimbun en décembre dernier, près de 400 000 logements temporaires devront être construits dans les huit préfectures ayant présenté ces chiffres prévisionnels, si le séisme prévu dans le fossé de Nankai se produit effectivement.
Le bureau de conseil, en charge de contrôler l’assistance portée aux victimes de catastrophes par le gouvernement central, devra en conséquence soumettre des propositions quant aux habitations temporaires destinées à loger ces dernières.
Source: Yomiuri
Images: Wikipédia
Vous devez vous identifier pour ajouter un commentaire Se connecter