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Le déficit commercial du Japon explose

Le déficit commercial du Japon explose

Le déficit commercial du Japon a quadruplé en mars sur un an, à 362,4 milliards de yens (2,7 milliards d’euros), à cause d’un renchérissement de la facture énergétique, a annoncé jeudi 18 avril le ministère des finances.

 

Les importations ont grimpé de 5,5 % sur un an, du fait d’une dépréciation du yen qui a élevé le prix des hydrocarbures, et en raison d’achats plus importants de semi-conducteurs et de smartphones.

Elles se sont élevées au total à 6 633,8 milliards de yens (un peu moins de 52 milliards d’euros), un niveau sans précédent pour un mois de mars.

Les exportations ont pour leur part augmenté moins vite, de 1,1 % à 6 271,4 milliards de yens (49 milliards d’euros), tirées par une hausse des livraisons de produits chimiques.

Les importations de pétrole et gaz naturel liquéfié (GNL) ont un peu baissé en volume par rapport à mars 2012, bien qu’elles soient restées élevées en raison des besoins en hydrocarbures des compagnies d’électricité, privées de quasiment tous leurs réacteurs nucléaires depuis l’accident de Fukushima d’il y a deux ans.

 

DÉPRÉCIATION DU YEN

 

Mais la facture énergétique a néanmoins augmenté, à cause de la nette dépréciation du yen de ces derniers mois – au moins 20 % vis-à-vis du dollar depuis novembre – qui a mécaniquement renchéri le coût des achats.

La troisième puissance économique mondiale a payé de surcroît davantage pour l’importation de semi-conducteurs, mais aussi de téléphones souvent assemblés en Chine.

Par région, les importations japonaises ont augmenté de 11,5 % en provenance de l’Union européenne (produits médicaux notamment), de 5,1 % des « quatre dragons » d’Asie (Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong et Singapour, avec notamment davantage de semi-conducteurs) et de 6,1 % depuis l’Asie du Sud-Est (GNL).

Par pays, les ventes nippones se sont élevées de 7 % vers les Etats-Unis, où un certain regain de croissance a dopé les livraisons de machines-outils, de machines de construction et d’automobiles, et ont progressé de 3,9 % vers les « quatre dragons », en partie grâce aux produits chimiques.

Elles ont en revanche régressé de 4,7 % vers l’Union européenne en récession, à cause de ventes déclinantes d’électronique et d’automobiles. Les exportations du Japon se sont aussi contractées de 2,5 % vers la Chine, où la croissance donne des signes de ralentissement : les machines-outils, semi-conducteurs et automobiles nippones y ont moins trouvé preneur

 

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