-
par
Actualité Japon
Un homme ayant admis avoir cuisiné et servi ses propres organes génitaux tranchés en morceaux à ses convives lors d’un diner payant a été convoqué au tribunal pour outrage à la pudeur a indiqué la police mardi.
Une plainte dirigée contre le jeune homme de 23 ans, ainsi que trois autres personnes ayant aidé à organiser l’événement a été envoyée au bureau du procureur du district de Tokyo, a déclaré la Police Départementale Métropolitaine, sans les nommer.
La police n’avait rien pu faire concernant le fait de cuisiner des organes génitaux, car il n’y a pas de loi contre le cannibalisme au Japon.
S’ils sont reconnus coupable d’outrage à la pudeur, ils risquent jusqu’à deux ans de prison et / ou une amende allant jusqu’à 2,5 millions de yens chacun.
L’HISTOIRE EN DETAIL (Mai 2012):
Un artiste japonais a cuisiné et servi ses propres attributs génitaux à cinq clients lors d’un dîner dégustation à Tokyo, afin de régler ses frais médicaux et attirer l’attention sur les minorités sexuelles au Japon.
Mao Sugiyama, qui se considère « asexué », a affirmé sur son compte Twitter avoir subi à sa demande une ablation de son pénis et de ses testicules en mars et les avoir conservés au congélateur pendant deux mois avant de proposer cette dégustation le 13 mai dans une salle de Tokyo louée pour l’occasion.
Chaque client a payé 20.000 yens (200 euros) pour une portion de ses attributs, accompagnés de champignons et assaisonnés de persil, comme semblent le montrer des photos publiées sur un site internet.
L’artiste peintre, qui dit avoir 22 ans, a précisé dans ses messages que l’opération avait été effectuée par un médecin et que ses organes génitaux ne souffraient d’aucune infection.
Le plat a été préparé sous la supervision d’un cuisinier professionnel et les clients ont dû signer une attestation dans laquelle ils reconnaissent avoir consommé de la chair humaine en toute connaissance de cause.
Dans un « tweet » daté du 18 mai, l’artiste a expliqué que toutes les précautions avaient été prises pour respecter la loi, notamment sur l’interdiction de la vente d’organes, le traitement des déchets médicaux et même les règlementations en matière sanitaire.
M. Sugiyama a d’abord pensé consommer lui-même ses attributs, mais a décidé de les vendre sous forme de plat cuisiné afin de régler une partie de ses frais de chirurgie.
Dans un e-mail envoyé à l’AFP, il a confirmé que l’événement avait bien eu lieu et ajouté qu’il avait voulu ainsi attirer l’attention sur les « minorités sexuelles, les travestis, les gens asexués ».
La police de Tokyo a indiqué avoir eu connaissance de ce fait, mais a souligné qu’aucune loi n’avait été violée, car le cannibalisme n’est pas illégal au Japon.
« Nous sommes au courant. Aucun règlement n’a été violé et rien ne justifie d’engager une procédure », a dit à l’AFP un policier du quartier de Suginami où s’est déroulée la soirée dégustation.
L’enquête de la police a pu redémarré suite à une plainte du maire de Suginami.
« De nombreux habitants de Suginami et des alentours, exprimaient un sentiment de malaise » a déclaré dans un communiqué, le maire Ryo Tanaka.
Vous devez vous identifier pour ajouter un commentaire Se connecter