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Actualité Japon
Des Japonais veulent faire de la centrale accidentée en 2011 une attraction touristique.
Vous êtes à court d’idées pour vos prochaines vacances ? Un groupe de Japonais a mis sur pied un projet de village touristique à deux pas de la centrale nucléaire de Fukushima, accidentée après le séisme et le tsunami de mars 2011, rapporte le quotidien britannique The Telegraph.
Les touristes les plus téméraires pourront donc peut-être, d’ici quelques années, aller prendre des photos-souvenir du site de la deuxième pire catastrophe nucléaire de l’histoire.
Des architectes et des sociologues.
Le groupe à l’origine de cette étrange proposition est constitué principalement d’intellectuels, note le site Japan Today, citant notamment un sociologue, un éditeur, et un universitaire spécialiste du tourisme.
Pour eux, il faut décider maintenant de ce qui sera fait sur le site dans 25 ans, indique le quotidien Asahi Shimbun.
Des excursions sur le site du réacteur.
L’un des projets envisagés a été baptisé « Fukushima Gate Village ». S’il est construit, les visiteurs y trouveront des hébergements, construits à une vingtaine de kilomètres du réacteur endommagé.
A condition, évidemment, que le niveau de radiation ne dépasse pas les limites autorisées. Un musée sur la catastrophe de mars 2011 est également à l’étude, ainsi que des équipements pour la recherche sur les énergies renouvelables.
Le village servirait aussi de point de départ au clou de la visite : des excursions sur le site de la centrale.
Munis de combinaisons de protections, ces touristes d’un genre un peu particulier pourraient alors se rendre à l’intérieur du périmètre de la centrale endommagée et observer les opérations de sécurisation.
Le « tourisme noir » en vogue.
L’idée du projet est venue en observant comment le site de Tchernobyl s’était ouvert aux touristes. Ceux-ci paient cependant cher pour accéder à la zone, et leur nombre demeure limité.
Autre inspiration : celle des sites de Hiroshima et Nagasaki, devenus des lieux de recueillement pour les Japonais. Mais les auteurs de la proposition s’inspirent aussi du succès grandissant du « tourisme noir ».
Depuis quelques années, les sites de grandes catastrophes, comme la Nouvelle-Orléans, dévastée par un ouragan en 2005, font l’objet de visites pour des touristes en mal de sensations fortes.
Le projet ne fait toutefois pas l’unanimité chez les habitants de la zone et les familles de victimes du séisme et du tsunami, choqués par la notion de tourisme.
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Source: Europe 1
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