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Actualité Japon
Pour les entreprises, envoyer un salarié vivre à l’étranger est autant un choix stratégique que cornélien. L’expatriation a aussi un coût qui varie fortement selon les pays… ECA International, spécialisée dans la mobilité à l’international a établi un classement. Explications.
Conquérir de nouveaux marchés, effectuer des missions de conseil à l’étranger, prospecter des zones inconnues…De Tokyo à New York, en passant par Moscou ou Luanda, le coût de la vie est loin d’être le même selon les villes.Comment le caculer ?
« Nous étudions un panier de la ménagère représentatif d’environ 125 articles, explique Nelly Le Breton Drnovsky, Business Development Manager d’ECA International.
On relève les prix et on pondère en fonction de la nationalité, ce qui nous permet de quantifier la consommation réelle des expatriés en fonction du coût des produits dans la ville qu’il habite.
« Sur cette base, il n’est pas inutile de préciser que Paris est moins chère que certaines villes d’Afrique comme Lagos au Nigeria, ou encore Juba au Soudan du Sud.Logiquement, le coût des produits de consommation courante importés dans l’Hexagone est plus faible qu’en Afrique.
Selon l’étude menée par ECA International, l’ancienne capitale du Nigeria fait ainsi un bond important au classement mondial des villes les plus onéreuses (voir les tableaux ci-dessous) passant de la 84eplace à la 38e place des villes les plus chères du monde pour les expatriés.
Même chose pour la capitale du Soudan du Sud, qui est passée du 60e au 14erang mondial, principalement à cause de l’inflation élevée qui sévit dans le pays depuis son indépendance en juillet 2011.
Vancouver plus chère que New York !
Ces deux exemples cassent à eux seuls les préjugés sur le coût de la vie. Ce n’est pas parce qu’un pays est en développement, qu’il est bon marché.
Oslo (3e), Luanda (4e), Caracas (7e), mais aussi Kinshasa (19e), Libreville (30e) ou Baku (39e) sont des villes plus chères que certaines capitales européennes comme Paris (42e), Londres (58e), ou Madrid (105e).
Aux deux extrêmes du classement, on trouve sans surprise Tokyo, ville la plus inabordable du monde. Chisinau, capitale de la Moldavie, est la moins chère ( 223eville du classement mondial).
Si le Japon dans sa globalité connaît une baisse du coût de la vie en 2012, les villes asiatiques ont progressé dans l’ensemble.
Pour la seconde année consécutive, Vancouver (35e) arrive en tête des villes d’Amérique du Nord. Elle devance New York (36e).
Selon ECA International, » le renforcement du dollar par rapport aux autres devises explique que toutes les villes américaines étudiées ont progressé dans le classement au cours des 12 derniers mois « .
A noter qu’au Brésil, la situation est inversée. Rio de Janeiro (64e) et Sao Paulo (69e) ont perdu plus de 40 places en un an » compte tenu de l’atonie du real par rapport au dollar américain et autres devises « .
Les cartes devraient être rebattues l’année prochaine.
L’Amérique Latine devrait être l’une des zones où les salaires seront le plus en augmentation en 2013 (+12,2% !). Ces derniers vont véritablement flamber au Venezuela (+28,1%)… où l’inflation devrait également atteindre des records (+28,9%).
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