Un sondage du Asahi Shimbun montre qu’un travail de renforcement a été conduit sur 11% des immeubles d’appartements et de condominium (habitations en copropriétés) jugés comme ayant une résistance insuffisante aux tremblements de terre à Tōkyō et dans d’autres grandes villes.
Les représentants locaux du gouvernement ont déclaré que le coût de ces renforcements et les difficultés à obtenir le consentement des propriétaires ont empêché beaucoup d’immeubles d’être renforcé contre les tremblements.
Le sondage du Asahi Shimbun a été effectué dans 23 quartiers de Tōkyō ainsi que dans 51 grandes villes et capitales de préfectures du Japon.
A la suite du séisme de Kōbe (Great Hanshin Earthquake) en 1995, qui a tué plus de 6400 personnes aux alentours de Kōbe, 53 quartiers et villes avaient obtenu des subventions pour réaliser des évaluations de la capacité séismique des immeubles ayant beaucoup d’habitants.
Depuis mars de cette année, les évaluations ont été conduites sur 239 appartements et condominiums construits entre 1957 et 1982 et ayant entre 2 et 17 étages. Parmi ceux-ci, 1591, soit 78%, sur 42 quartiers et villes ont été jugés comme ayant une résistance insuffisante aux standards actuels de résistance aux tremblements de terres.
Seulement 176 immeubles, soit 11%, dans 29 quartiers et villes, ont pris des mesures anti-tremblements, selon le sondage.
Les standards parasismiques actuels exigent que les immeubles soient en mesure de résister à des tremblements de terre de plus de 6 sur 7 sur l’échelle de Shindo (Echelle japonaise d’intensité séismique). Mais les gouvernements municipaux peuvent seulement recommander aux propriétaires d’immeubles structurellement fragiles de conduire des travaux de renforcement.
« La situation est très sérieuse étant donné que seul un dixième des immeubles, dont les propriétaires sont assez conscient des catastrophes pour accepter les évaluations séismiques, ont eu des travaux de renforcement » déclare Hideki Kobayashi, professeur de planification environnementale résidentielle à l’université de Chiba.
« Étant donné les fortes probabilités d’hyper tremblements, comme un tremblement au niveau de la brèche de Nankai qui pourrait frapper le Japon dans un futur proche, les gouvernements municipaux doivent accorder des subventions pour les travaux de renforcement et faire des efforts pour encourager les associations de propriétaires de condominium à trouver des accords pour conduire ces travaux de renforcement », affirme le professeur a la tête du Japan Institute for Condominium Living, une société universitaire.
A Nagoya, 154 immeubles ont été jugés comme étant trop faible à la résistance aux tremblements, 19 ont subi des travaux de renforcement.
«Tandis que l’évaluation de résistante séismique coûte seulement quelques million de yen, les résidents ne peuvent pas convenir d’effectuer des travaux de renforcement qui coûteraient, quant à eux, plusieurs dizaines de million de yen » déclare un officiel de la ville de Nagoya.
Dans le quartier Toshima, à Tokyo, 51 immeubles qui regroupent des appartements ou des copropriétés ont été évalués comme ayant une très faible résistance anti-tremblement, mais seulement 2 ont été renforcés.
« Les propriétaires de locations d’immeubles peuvent prendre les décisions seuls, mais pour les immeubles en copropriété, il y a plusieurs propriétaires individuels. Cela rend la prise de décision difficile pour convenir d’effectuer des travaux de renforcement.
Pour l’année fiscale 1995, le quartier de Chuo à Tokyo et la ville d’Osaka ont accordé des subventions pour les évaluations à la résistance séismique. Beaucoup d’autres municipalités ont fait de même par la suite.
Le nombre d’immeubles ayant reçus ces évaluations restèrent aux alentour d’une douzaine les années suivantes. Mais les chiffres ont grimpés à 232 pour l’année fiscale 2011, à la suite du séisme de Tohoku, et à 652 pour l’année fiscale 2012.
Selon une estimation de Tokyo Kantei Co., une société de recherche en biens immobiliers, le Japon a environ 140 000 immeubles en copropriété avec des appartements vendus individuellement. Ces chiffres comprennent les 39 000 immeubles construits avant que les standards de résistance aux tremblements de terre soient élevés en 1981.
Source : Asahi || Image : Shutterstock.com
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