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Actualité Japon
Les témoignages de dents qui se déchaussent se multiplient dans la région de Fukushima. Une étude est lancée.
Les témoignages de dents qui se déchaussent se multiplient dans la région de Fukushima. Pendant ce temps, les autorités ont lancé une étude pour analyser les dents de lait de 1000 à 2000 enfants.
«Un japonais a publié sur un forum qu’il a vu trois de ses dents tomber en une seule journée. Les gens publient un peu partout sur internet que leurs dents tombent de façon de plus en plus fréquente mais il n’existe aucune statistique publique officielle.»
Voici ce que publiait hier, photo à l’appui, le journaliste blogueur Iori Mochizuki.
Ce Japonais de 40 ans, auteur du Fukushima Diary, un blog qui appelle à l’évacuation du Japon suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011 et dénonce le black-out des médias traditionnels, scrute les réseaux sociaux et les forums à la recherche de témoignages qui lui permettent de raconter la réalité des habitants de la région de Fukushima.
C’est ainsi qu’il s’est rendu compte du phénomène des chutes de dents dont sont victimes les habitants de la région sinistrée.
Fin avril, Iori Mochizuki avait déjà relayé divers témoignages repris sur les réseaux sociaux dans lesquels les gens évoquaient la multiplication des cas de cancers dans la région.
«Tout le monde a le cancer, le cancer et le cancer autour de moi. Qu’est-ce qu’il se passe???», écrivait ainsi Yu-Ko sur Twitter.
Une étude sur les dents de lait de milliers d’enfants
Si les autorités japonaises ne confirment pas les cas de dents qui se déchaussent à cause des radiations, l’Association dentaire de la préfecture de Fukushima se penche toutefois sur la santé buccale des habitants de la région.
Une étude à grande échelle et prévue pour une durée de cinq ans a été annoncée en janvier. Elle aura pour objectif de déterminer si les dents des enfants contiennent les isotopes radioactifs Césium et strontium 90. Ce dernier étant connu pour s’accumuler dans les os et est réputé pour causer des cancers et des leucémies.
Il n’est toutefois pas détectable par des mesures classiques de mesure de la radioactivité sur le corps entier. Raison pour laquelle il est prévu d’analyser les dents de lait de 1000 à 2000 enfants âgés de 5 à 15 ans.
Indicateur sur l’impact sanitaire de la catastrophe
Soutenue par le ministère de l’Environnement, l’étude doit servir d’indicateur sur l’impact sanitaire de la catastrophe de Fukushima.
«Les dents seront contrôlées si elles sont extraites lors des visites dentaires régulières, avec leur consentement ou celui de leurs familles», rapportait The Japan Times, et les résultats seront affichés à eux.
Selon les données officielles communiquées par le ministère de l’éducation, la quantité de strontium détecté dans la zone de Fukushima en septembre 2011 «extrêmement faible». Soit moins d’un centième de la quantité de césium présent.
«Si cela est prouvé par la recherche (NDLR: sur les dents de lait), les gens vont ressentir un soulagement », témoignait dans The Japan Times Noboru Takamura, professeur de l’Université de Nagasaki spécialiste de l’impact des rayonnements sur la santé humaine.
Selon les témoignages collectés par le journaliste blogueur Iori Mochizuki, c’est tout le contraire qui se passe pour l’instant…
Source: l’avenir.net
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