Le traiteur français Fauchon a confectionné un éclair aux couleurs du Kabukiza pour célébrer la réouverture le 2 avril prochain de ce grand théâtre de kabuki de Tokyo, un hommage de la culture gastronomique française à l’art traditionnel japonais.

Reproduisant le rideau à bandes noires, vertes et orangées du Kabukiza, cet éclair est vendu 525 yens (4,25 euros) depuis dimanche et durant quelques jours dans une boutique temporaire Fauchon située dans une petite galerie marchande sous le théâtre lui-même.

« Hier (dimanche), toute la production de la journée était déjà écoulée à la mi-journée et à midi aujourd’hui il n’y en avait plus », se réjouissait lundi une responsable de cet « événement » tandis que les clients se succédaient pour tenter d’obtenir cet « éclair-Kabuki ».

Spécialement créé par le chef Nicolas Jambert dans le cadre d’un partenariat avec la société Shochiku, gérante du Kabukiza, il est entièrement fait à la main et garni de crème au « yuzu » (petit agrume) et au « macha » (poudre de thé vert).

Installé depuis quatre décennies au Japon, Fauchon, qui a commencé à concevoir des éclairs extravagants il y a dix ans, y multiplie les créations originales: « éclair-sakura », en hommage aux cerisiers en fleurs, « éclair-ukiyoe », reproduisant « la grande vague », célèbre estampe du maître Hokusai, pain-fleur. Le traiteur utilise à satiété l’iconographie traditionnelle nippone pour un public gourmet qui en redemande.

« La clientèle de Fauchon est en grande partie féminine », confirme M. Jambert, un connaisseur des goûts des Nippons et de leur légendaire exigence.

« La difficulté sur ce marché est de sans cesse devoir apporter de la nouveauté », précise-t-il, rappelant que le Japon est le premier marché de Fauchon, celui où le groupe est le plus poussé à déployer tous ses talents.