Six ans après la première Wii qui s’est écoulée à plus de 97 millions d’exemplaires dans le monde, Nintendo propose une évolution enrichie d’une manette à écran tactile (Gamepad) offrant de nouvelles façons de jouer qui rappellent celles des consoles portables.

Samedi, quelques dizaines d’individus faisaient la queue devant divers temples de l’électronique grand public de Tokyo pour récupérer la console qu’ils avaient réservée depuis plusieurs semaines déjà.

Les boîtes bleues et blanches de la nouvelle Wii U étaient empilées derrière les comptoirs des magasins, mais les exemplaires de ce premier arrivage étaient presque déjà tous attribués, selon les vendeurs.

Nombre de retardataires, et pas seulement des enfants, qui n’avaient pas pris la peine de réserver devront soit faire le tour de plusieurs boutiques, soit attendre quelques jours avant de prendre en main ce nouvel engin de divertissement.

«J’habite une maison avec trois amis et nous voulons jouer ensemble», a déclaré aux médias japonais un jeune homme de 26 ans qui patientait depuis 6 heures du matin à l’entrée du gigantesque magasin Yodobashi Camera dans le quartier central de Shinjuku.

La Wii U est commercialisée en deux versions au tarif de 300 euros pour le modèle 32 Gigabits, et 250 euros pour la mouture 8 Gigabits.

Cette console a été lancée le mois dernier aux Etats-Unis d’abord, puis en Europe.

Nintendo, pionnier nippon du jeu vidéo, est confronté ces dernières années à la concurrence grandissante des applications ludiques sur smartphones, lesquelles rencontrent un énorme succès auprès d’un très large public, étant à la fois faciles à acheter (il suffit de quelques clics avec son mobile), simples d’emploi et peu chères, si ce n’est gratuites.

Nintendo, à l’instar de son principal concurrent et compatriote Sony, se défend en proposant des jeux exclusifs avec des façons de jouer uniques et des possibilités nouvelles alliant le jeu en solitaire ou en famille devant la télévision à la communication en réseau.