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par
Actualité Japon
Le secrétaire général adjoint du Parti démocrate du Japon (PDJ) au pouvoir a annoncé mercredi que les élections législatives anticipées se tiendraient le dimanche 16 décembre si, comme prévu, le Premier ministre dissout vendredi prochain la chambre basse du Parlement.
Le chef du gouvernement, Yoshihiko Noda, s’est engagé mercredi, lors d’un débat avec le chef de l’opposition, à dissoudre la chambre des députés dès cette fin de semaine en échange d’une promesse de vote de lois essentielles actuellement bloquées.
Constitutionnellement, le scrutin général doit se dérouler dans les 40 jours suivant la dissolution.
Lors d’un débat au Parlement, Yoshihiko Noda, a répondu que « la dissolution pourrait avoir lieu le 16 », si le Parti libéral démocrate (PLD) et ses alliés de l’opposition conservatrice acceptaient de « collaborer » sur les dossiers pendants, dont une loi pour l’émission d’obligations d’Etat et une réforme électorale.
Tandis que des membres influents du parti de M. Noda ont affiché leur désaccord sur ce calendrier, le meneur de l’opposition, Shinzo Abe, s’est dit enclin à accepter ces conditions, de même que le représentant du parti centriste Komeito.
M. Abe, Premier ministre de septembre 2006 à septembre 2007, vient de se faire réélire à la tête du Parti Libéral Démocrate, et espère redevenir chef du gouvernement à l’issue des élections générales.
Le Parti démocrate du Japon (PDJ), formation de centre-gauche que préside le Premier ministre Noda, risque en effet de perdre sa majorité à la Chambre basse en raison de promesses non tenues et de la chute de confiance de la population depuis son arrivée au pouvoir mi-2009, après plus d’un demi-siècle de règne de la droite.
« Nous allons travailler dur pour que tous nos élus puissent conserver leur siège et que nous restions au pouvoir », a déclaré à la télévision M. Azumi en indiquant que la campagne officielle devrait débuter le 4.
« Le calendrier n’est pas idéal pour notre parti, mais M. Noda a pris sa décision en privilégiant l’intérêt national », a-t-il poursuivi.
M. Noda, nommé chef du gouvernement en septembre 2011, six mois après le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire du 11 mars 2011, est actuellement dans l’impasse. Ses ambitions politiques sont bloquées par les opposants qui contrôlent le Sénat, empêchant le vote de lois indispensables pour le fonctionnement de l’Etat, dont l’une sur l’émission de bons du Trésor sans lesquels les finances risquent d’être à sec.
Le changement de Premier ministre qui se profile à court terme au Japon sera le septième en six ans si on inclut le passage de relais de Junichiro Koizumi à son poulain Shinzo Abe en septembre 2006. Aucun des chefs de gouvernement depuis cette date n’est parvenu à rester plus d’un an à ce poste.
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