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par
Actualité Japon
Des produits high-tech au cinéma, l’avènement du crowdfunding a permis aux entreprises et aux créateurs de faire de leurs rêves une réalité. Mais Tomoko Takebe, une jeune japonaise de 26 ans, a un objectif bien plus personnel à l’esprit : se trouver un mari !
« Je suis tout à fait sérieuse » a déclaré Tomoko au Japan Times, après avoir recueilli plus de ¥ 500 000 (4000 €) pour financer sa recherche de mari sur la plateforme de financement participatif Campfire.
« On me le demande souvent. Les gens pensent qu’il s’agit d’un coup de pub mais si j’arrive à trouver un homme bien, je souhaite me marier au plus vite. »
Le Crowdfunding ou financement participatif est une méthode de collecte de fonds consistant à demander à un grand nombre d’internautes de contribuer à un projet en échange de petites attentions.
Cette jeune femme originaire de la préfecture de Kanagawa, a lancé ce projet insolite nommée « Puis-je vous aimer ? Femme célibataire de 26 ans, 1,78 m, intéressée par un omiai !
L’omiai est une tradition japonaise consistant à la présentation d’hommes et de femmes célibataires en vue du mariage.
Tomoko a atteint son objectif de financement de ¥ 260,000 (2105 €) dès le 10ème jour et a attiré 72 contributeurs que l’on peut diviser en deux groupes. Certains intéressés par la jeune femme et d’autres soutenant sa démarche.
« Je n’ai pas de petit ami, et quand vous regardez les sites de rencontres normaux, on peut toujours y voir le revenu, l’âge et la taille des gens. », a déclaré Tomoko. « Mais je ne suis pas obsédée par ces choses. Je me fiche de savoir quel âge à une personne ou encore de connaitre son revenu. »
« Je souhaite rencontrer une personne intéressante, et ce n’est pas quelque chose qui est inscrit sur les sites de rencontres. C’est la première fois qu’un financement participatif est lancé pour la recherche d’un mari. J’ai pensé qu’en faisant cela, si cela attirait des personnes, celles-ci devaient surement être intéressantes. »
Tomoko a fixé une limite de 11 prétendants, qu’elle rencontrera dès le 25 juin lors de rendez-vous privés et publics.
Les contributeurs soutenant sa démarche seront en mesure d’assister à ces rendez-vous publics ou de poser des questions à elle ou à son potentiel fiancé.
« Le crowdfunding m’attirait depuis un certain temps. J’ai pensé que si je devais en avoir l’utilité, je devrais proposer quelque chose me ressemblant. Quelqu’un m’a alors suggéré de l’utiliser pour trouver un mari, et j’ai trouvé que l’idée était bonne. Personne d’autre ne l’avait encore fait, j’ai alors tenté ma chance. »
Le projet de Tomoko aurait été annulé si elle avait manqué à son objectif de ¥ 260,000 durant la période de collecte de 17 jours mais elle a recueilli plus du double avec ¥ 547,973 (4438 €) !
Elle estime que la location d’une salle, l’embauche d’un photographe, l’achat des vêtements et la mise en place de streaming vidéo seront les plus grosses dépenses. Elle a promis de dépenser tout l’argent qu’elle a récolté sur ce projet.
« je reçois encore des messages sur Facebook et Campfire me demandant si je vais augmenter le nombre de prétendants ou si je vais accepter plus d’argent », dit-elle. « Mais ce serait irrespectueux envers les 11 personnes que je vais rencontrer. »
« Je n’aurai jamais pensé récolter autant d’argent. Désormais je me dois d’avoir des résultats. Beaucoup de gens me soutiennent sur ce projet mais la chose qu’ils désirent le plus n’est pas de m’avoir vu réussir à récolter les fonds nécessaires mais de me voir heureuse et me marier.
Tomoko a déclaré que ce projet a vu le jour en partie à cause de ses complexes.
« Je fais 1,78 m » dit-elle. « Beaucoup d’hommes japonais sont complexés par leur taille et ne souhaitent pas avoir de petite amie plus grande qu’eux car en étant plus grande, je risque de les faire paraitre encore plus petits. »
« J’ai indiqué ma taille dans le titre du projet donc je ne pense pas que les hommes désireux de me rencontrer seront rebutés par cela. J’espère que ce projet m’aidera à me débarrasser de ce complexe et à trouver l’amour. »
Tomoko estime que le financement participatif n’est pas encore très répandu au Japon. Elle admet également que ses parents n’approuvent pas complètement sa démarche.
« On me dit qu’il n’y a pas lieu de paniquer pour l’instant. » dit-elle. « En moyenne, les femmes japonaises se marient à 31 ans. Mes parents m’ont donc dit qu’à seulement 26 ans j’avais encore largement le temps de trouver et qu’il n’était pas nécessaire de se faire autant remarquer. »
Souhaitons lui tout le bonheur du monde !
Source : Japan Times
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