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Actualité Japon
Possédant de nombreuses iles peuplées de chats, le Japon connait un nouvel engouement touristique mais cela n’est pas sans conséquences.
Ainoshima, aussi connue sous le nom de paradis des chats, se trouve à seulement 20 minutes en ferry du port Shingu, à proximité de la ville de Fukuoka. Cette île abrite environ une centaine de chats et une population d’environ 280 personnes.
Du jour au lendemain ce petit village de pécheurs a cependant vu débarquer un grand nombre de touristes, venus des quatre coins du monde, désirant voir de leurs propres yeux la centaine de chats.
Bien que l’île se félicite de cette relance économique, les habitants ont commencé à se plaindre au sujet du comportement des visiteurs qui ignorent les pancartes leur indiquant de ne pas nourrir les chats, qui renversent les litières ou encore qui bouchent les toilettes.
Visitée il y a quelques années uniquement par des pécheurs, ce boom touristique a débuté il y a environ un an. La mairie, qui n’avait rien fait pour promouvoir l’île, n’a pas compris tout de suite pourquoi Ainoshima s’était tout à coup transformée en destination touristique.
Ils ont alors découvert que de nombreuses chaines de Télévision et sites d’actualités en parlaient, dont CNN et le Japan Times. Il n’en fallait pas plus pour que les chats d’Ainoshima acquièrent une renommée mondiale.
La société gérant le ferry de 150 places qui relie Ainoshima à Kyushu a également senti une grosse différence.
« Durant certaines périodes, notamment lors de jours fériés consécutifs, nous ne pouvons pas transporter tous les touristes à moins de sortir des navires supplémentaires. » a déclaré le capitaine du ferry Kiyokazu Mifune, qui vit sur l’île.
Les affaires sont devenues florissantes pour leur seul lieu de restauration d’Ainoshima mais l’enthousiasme reste modéré. Les visiteurs étrangers en particulier sont cités comme causant des maux de tête.
« C’est une bonne chose que notre île soit devenue célèbre, mais ça l’est moins lorsque notre paisible quotidien est perturbé », a déclaré un habitant âgé d’une soixantaine d’années.
La ville de Shingu a depuis mis en place des pancartes indiquant en japonais, en anglais et en coréen de ne pas nourrir les chats mais de nombreux efforts devront encore être faits pour que les insulaires, les touristes et les chats puissent cohabiter.
Source : Japan Times
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