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Le moral des chefs d’entreprise japonais en baisse

Le moral des chefs d’entreprise japonais en baisse

L’indice Tankan de confiance des grandes entreprises manufacturières au Japon a perdu 2 points en septembre par rapport à juin et s’élève désormais à -3 points, sur fond de conjoncture dégradée, a annoncé lundi la Banque du Japon (BoJ). Cet indicateur mesure la différence entre le pourcentage de sociétés qui jugent la situation favorable et celles qui l’estiment défavorable. Le résultat de septembre signifie qu’une majorité des grandes firmes manufacturières juge la situation de manière un peu plus défavorable qu’au mois de juin.

La production industrielle au Japon a baissé ces derniers mois. Les produits électroniques nippons (semi-conducteurs, appareils grand public) sont moins demandés à l’étranger: non seulement la croissance freine un peu partout, notamment dans l’Union européenne et en Chine, mais les firmes japonaises sont aussi handicapées par une vigueur persistante du yen.

Dans l’autre domaine stratégique de l’automobile, les constructeurs réduisent les cadences des chaînes d’assemblage pour se préparer à la fin d’un programme de subvention publique à l’achat de voitures peu gourmandes en énergie, qui a soutenu le secteur au Japon depuis décembre dernier. Le moral des fabricants de machines a particulièrement flanché à cause de la baisse des commandes des producteurs qui réduisent leurs investissements en capital. Ils subissent notamment le ralentissement de l’activité sur leur principal marché à l’exportation, la Chine, avec laquelle le Japon connaît de surcroît un vif conflit diplomatique à propos de la souveraineté sur des îles.
Le secteur de la sidérurgie est aussi beaucoup plus pessimiste que lors de l’enquête précédente. La demande d’acier est très sensible à la conjoncture, aussi sont-ils en première ligne des difficultés actuelles.

Lors de la prochaine enquête qui sera réalisée en décembre, le moral des grands groupes manufacturiers pourrait rester inchangé, d’après les réponses reçues par la BoJ. Dans le secteur non-manufacturier, la confiance des grandes entreprises n’a pas bougé en septembre par rapport à juin, à +8 points. Secteurs manufacturier et non-manufacturier confondus, l’indice Tankan des grandes entreprises s’est effrité d’un point à +2 points. La confiance des sociétés de taille moyenne a aussi diminué, de 2 points à -2 points et celle des petites firmes s’est réduite d’un point, à -11 points.

L’enquête Tankan constitue une référence importante permettant à la BoJ de jauger l’état de l’économie et de décider sa politique monétaire. L’institut d’émission se réunit les 4 et 5 octobre afin de décider s’il accroît ou non les dispositifs mis en place pour soutenir l’activité. La plupart des économistes n’attendent aucune action de sa part à cette occasion, vu qu’elle a augmenté à la mi-septembre de 10.000 milliards de yens (100 milliards d’euros) l’enveloppe globale de son programme d’acquisition d’actifs dans le cadre de sa politique d’assouplissement monétaire. L’enquête Tankan publiée lundi a été effectuée du 28 août au 28 septembre auprès de 10.722 entreprises de toutes tailles et secteurs.

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