Sony Computer Entertainment espère révolutionner l’industrie du jeu vidéo en passant par le streaming
Jeudi dernier, le groupe japonais de Sony a lancé PlayStation Now (bêta) aux États-Unis et au Canada. Il prévoit d’étendre le service streaming au Royaume-Uni en 2015. Le Japon est également à l’étude.
Il y a 20 ans, SCE secouait l’industrie du jeu vidéo en inaugurant la PlayStation. Aujourd’hui, Andrew House – le président de SCE – applique la stratégie de dématérialisation. Il espère ainsi démarrer une nouvelle révolution en supprimant les disques emballés et favorisant la distribution numérique.
PlayStation Now a été développé par Gaikai, une start-up américaine basée dans la petite commune d’Aliso Viejo, à environ une heure de voiture au sud de Los Angeles. Sony a acheté Gaikai pour 380 millions de dollars en 2012.
PS NOW compte une centaine de titres (en l’occurrence des blockbusters comme Final Fantasy XIII-2 et Dead Rising 2). Les jeux peuvent être loués pour 4 heures, 7, 30 ou 90 jours. Les tarifs commencent à 2-3 $ et varient selon le jeu et sa durée de location.
PS NOW est actuellement disponible pour les propriétaires de PS4 et le sera sans doute rapidement pour ceux de PS3 et PS Vita. Le service devrait également s’étendre sur la box PS TV et quelques smart TV Bravia.
De la boite au cloud
Depuis la sortie de la NES (Nintendo Entertainment System) en 1983, le packaging a été relativement profitable à l’industrie du jeu vidéo. Du boîtier en plastique à la boîte montée (carton, fini mat ou brillant), de la version standard à la limitée/exclusive, avec un coût de production moindre (comptez 1€ voire moins) et un prix moyen de +/- 60 € par jeu, encore aujourd’hui la bonne vieille jaquette n’apparaît pas comme nuisible aux bénéfices… mais ne répond pas à la vague du cloud streaming.
Parallèlement, jusqu’à il y a quelques années, les fabricants se reposaient sur la tactique de la mise-à-jour : commercialisation de la console retapée, puis de nouveaux jeux adaptés, d’une pierre deux coups dans le camp des consommateurs. Et BAM : entre-temps les smartphones ont débarqué et pris de la place sur le marché. Les tablettes ont suivi.
Les joueurs téléchargent rapidement et pour une faible somme les jeux qu’ils désirent. Le divertissement est à portée de main. Entre mobile et mobilité, les consommateurs perdent de l’intérêt pour les consoles de salon. De plus, tandis que ces dernières peuvent mettre plusieurs années à level up, les smartphones, eux, ont une m-à-j généralement annuelle.
SCE proposait déjà des jeux téléchargeables avant le lancement de PS NOW. Mais contrairement aux services existants, PS NOW utilise la technologie du cloud streaming : ce sont les serveurs, et non pas les consoles, qui stockent toutes les données.
L’objectif de SCE est clairement la dématérialisation totale de leur production.
Hideaki Nishino l’a d’ailleurs bel et bien affirmé en déclarant : « notre but est d’éliminer les consoles. »
Sources : Nikkei/20minutes | Image : Reality Gaming
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