Les termes du SOFA sollicitent le gouvernement japonais à une indemnisation des victimes.
Le Japon a été astreint, cette dernière décennie, a payé aux alentours de ¥ 380 000 000 (2.758.990 € ) d’indemnisation destinée aux victimes d’incidents causés par des militaires américains ou employés civils dans le cadre de l’ U.S.-Japan Status of Forces Agreement*, a déclaré le Ministère de la Défense.
Selon les accords signés par le SOFA, qui constitue le cadre juridique des militaires américains opérant au Japon, le gouvernement nippon a l’obligation de couvrir 25% des indemnités pour les incidents qui se produisent au cours de tâches militaires américaines, même si ce dernier ne joue aucun rôle dans les accidents commis, a décrété le Ministère de la Défense.
A noté que les charges financières peuvent s’élever jusqu’à 50% dans les cas où le Japon se tient responsable de l’action de l’armée américaine sur leur territoire.
Le responsable de la défense nationale précise qu’entre l’exercice 2004 et 2013, le ministère a reconnu 9962 accidents et crimes causés par des militaires ou employés américains, dont les 48% ont eu lieu à Okinawa.
Parmi ces 9962 incidents, 2138 cas ont eu lieu entre des individus qui étaient en mission officielle. Les 7824 autres faits – qui sont pour la plupart des accidents, mais également des vols ou des viols – ont eu lieu en dehors de leurs fonctions.
Un total d’environ ¥ 2,03 milliards (14.738.815 €) ont été reversé en compensation aux victimes de ces 10 dernières années. De ce montant, environ ¥ 1,5 milliards (10.890.750 €) ont été versés pour les accidents qui ont eu lieu pendant le service militaire officiel, selon le ministère.
Le Japon couvre 25%, soit plus de ¥ 380 000 000 (2.758.990 € ), de la dette d’¥ 1,5 milliards, a déclaré le responsable du ministère. Ce dernier a précisé que le Japon ne couvre aucune indemnisation pour les actes de violences des employés sur place, tels que les viols ou les vols. Le gouvernement nippon n’est aucunement responsable de la réparation des dommages ou des crimes qui ont eu lieu en dehors des fonctions de l’armée, souligne-t-il.
Lors du crash en 2004, de l’hélicoptère US Marine Corps Sea Stallion sur le campus de l’Université internationale d’Okinawa, le gouvernement américain a financé 25% des ¥ 270 000 000 de dommages. Le Japon ne s’en est pas tenu responsable.
Hiromori Maedomari, professeur à l’Université internationale d’Okinawa et ancien rédacteur en chef pour Ryukyu Shimpo, a déclaré que le SOFA est un traité inégal qui devrait être révisé. D’après lui, les États-Unis se doivent de payer la totalité des frais causés par son personnel militaire.
« L’accord a été signé lorsque la position du Japon était beaucoup plus faible […]. Il y a eu des arguments en faveur de la révision de l’accord, mais il n’a pas été révisé jusqu’à aujourd’hui. C’est à cause de l’ignorance et de l’indifférence de la part du peuple. Ils ne savent pas que l’argent des contribuables a été dépensé à ces fins ».
Source : Yomiuri || Photo : Japan Focus | Ekkachai /Shutterstock
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