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Le Zéro de légende quitte le Japon

Le Zéro de légende quitte le Japon

Au Japon, le Musée de l’Aviation de Tokorozawa a offert aux curieux et aux passionnés d’aviation, le 1er septembre 2013, un spectacle rare : le démontage d’un chasseur A6M5 Zéro de la 2e Guerre Mondiale.

 

L’avion, un A6M5 modèle 52, est le dernier exemplaire en état de vol de ce chasseur mythique qui a constitué l’ossature des formations de chasse de la Marine Impériale Japonaise entre 1941 et 1945.

En novembre dernier, le musée l’a emprunté pour neuf mois au musée californien des Ailes de Légende (Wings of Fame) dans le cadre d’une exposition organisée pour le centenaire de la création de l’aérodrome de Tokorozawa en 1911. L’exposition a fermé ses portes le 31 août, et le démontage du chasseur était le prélude à son retour en Californie.

L’engin, immatriculé 61-120, avait été construit en 1943 par l’usine Nakajima de Koizumi, dans la préfecture de Gunma. Déployé sur l’île de Saipan dans l’archipel des Mariannes, il est tombé presque intact aux mains des Américains quand ceux-ci ont repris l’île en juin 1944.

Racheté par le musée des Ailes de Légende après que les services techniques américains aient eu fini d’en étudier les caractéristiques, il continue à voler de nos jours, à raison de 15 à 20h de vol chaque année.

Le 1er septembre, les techniciens du musée des Ailes de Légende avaient fait le déplacement jusqu’au Japon pour assurer le démontage du Zéro – ironie du sort, les Américains sont les seuls à connaître encore les arcanes de la mécanique du Mitsubishi A6M.

Le stabilisateur, puis le moteur, et enfin les ailes ont été démontés pour permettre le transport du chasseur en caisses, par avion de fret.

Tandis qu’ils s’affairaient à débrancher un à un tous les câbles et les durites qui relient le moteur Nakajima Sakae 31 en double étoile à la cellule de l’avion, quelque 180 spectateurs se pressaient autour de l’avion et dans l’escalier dominant le hangar pour prendre des photos au téléobjectif : ce n’est pas tous les jours qu’un Zéro est ainsi exposé et désossé au Japon…

Kenzo Kamino, le directeur du Musée de l’Aviation de Tokorozawa, est tombé sous le charme – quelque peu guerrier – du Zéro : « La technologie aéronautique du Japon était parvenue à rattraper le niveau mondial au cours des trois décennies qui ont précédé la 2e Guerre Mondiale. Ce démontage a été une occasion rare de faire admirer le moteur de ce chasseur mythique qu’est le Zéro. »

Taizo Nakamura, un spécialiste de la restauration et de la fabrication de répliques du tableau de bord des Zéros (il y en eu plusieurs variantes), était là lui aussi pour assister au démontage.

En grand spécialiste de l’instrumentation, il apprécie la qualité de la préservation mise en œuvre par le Musée des Ailes de Légende : « Voir qu’autant d’instruments qui ont réellement servi sont encore en bon état, c’est tout simplement magique ! »

 

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Source: dombosco.fr

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